Il a été pensé pour être au mieux avec les capacités actuelles de connaissances, support et diffusion.
Une des limites d'ores et déjà de la situation, si vous suivez l'actualité; la définition même d'un "perturbateur endocrinien" pose problème. Egalement les recherches sont assez récentes et il se trouve qu'ils ne répondent pas à la loi de "la dose fait le poison" mais ont une courbe réponse très différente selon le type de PE, la voie d'absorption, les produits conjoins etc. Bref ce n'est pas simple.
Vous verrez tour à tour les faiblesses puis les forces de cette étude, de son processus et de ses résultats. Pour autant, elle apporte énormément vous pourrez le voir dans l'article "objectifs de l'étude"
et avec ce qui va suivre.
FAIBLESSES
-Les résultats ne portent que sur les perturbateurs endocriniens œstrogéniques. Ils ne donnent pas l'information sur les autres perturbateurs du système hormonal (thyroïde, surrénales, etc)
Hypothèse/Solution: si l'étude est un succès, nous pourrons mettre en place une nouvelle analyse des perturbations hormonales des autres organes endocriniens.
-L'étude n'évalue pas les autres risques (cancérigène, allergène, irritant, etc)
-Selon la taille de l'échantillon (nombre de réponses) du sondage, cela pourrait ne pas être représentatif.
Hypothèse/Solution: votez, partagez, plus il y aura de votes et plus l'étude sera considérée comme représentative, et vous montrerez l'intérêt pour la thématique.
-Les personnes qui votent ne sont pas des spécialistes.
Hypothèse/Solution: des articles "tendances des votes" ainsi qu'un article explication du sondage permettent de savoir ce qui est possible de faire mais l'intérêt de faire voter des non-spécialistes est de susciter leur intérêt et montrer ce même intérêt aux marques et pouvoirs publics.
Le choix final des marques sera pondéré avec l'équipe technique et scientifique pour avoir un panel de sous-catégories représentatif.
-Le résultat ne sera valable que sur une teinte d'une gamme de la marque. Nous avons pu voir qu'au sein d'une marque il peut y avoir des différences entre les gammes, et même au sein d'une même gamme entre les teintes. Cela s'est observé par les différences de résultats pour la marque Dior entre l'étude suisse RTS(1) et celle étude d'UFC Que Choisir de Juillet 2016 (2) ou encore au sein de cette dernière étude, les vernis Bourjois dont 2 teintes ont obtenus des résultats très différents.
Hypothèse/Solution: si le montant des 6 000€ est atteint, à chaque 400€ supplémentaire une marque ou une teinte supplémentaire sera ajoutée, donc là encore montrez votre intérêt pour les résultats!
-Les moyens limités ( humains, financiers et en temps) font que cette étude pour l'instant n'évalue que les PE oestrogéniques et que 12 marques. Il serait intéressant de mettre plus de marques de différents catégories et sous-catégories en comparaison pour pouvoir analyser plus finement les résultats.
Hypothèse/Solution: cf l'hypothèse/solution n°1 et n°3
-La quasi inexistence d'études similaires sur lesquelles s'appuyer, ou tout au moins se documenter.
FORCES
-participatif, vous avez le droit de parole, de montrer votre intérêt
-transparent, tout est expliqué, même les forces et faiblesses
-indépendant, car financé via une campagne de financement participatif, ce qui garanti qu'aucune marque n'a de parti pris
-première étude sur l'effet santé des vernis à ongles
-première étude qui évalue l'effet perturbateur endocrinien des vernis à ongles
-assez précis pour permettre de doser le degré d'effet (nul, faible, modéré ou fort)
-méthode d'analyse validée par l'Observatoire des Cosmétiques (3)(4)
-l'équipe est assez variée en terme de compétence pour apporter une analyse et pour vous expliquer clairement les résultats de l'étude.
Conclusion
Le processus et ses résultats ont certes des limites. Pour autant, l'étude va permettre d'apporter une réponse sur l'effet du vernis à ongles sur la santé, chose encore jamais faite même si la réponse est partielle.
Elle pourra dire quelles marques ont un effet perturbateur endocrinien œstrogénique avéré mais ne pourra pas dire si ceux qui ne révèlent pas de PE oestrogénique n'ont pas d'effet perturbateur endocrinien sur d'autres organes.
Les femmes pourront tout de même éviter ou favoriser certaines marques. Elles pourront le faire en connaissance de cause, surtout pour certaines périodes sensibles de la vie (chimiothérapie, post-cancer, grossesse, etc).
L'équipe technique et scientifique fait de son mieux pour vous retranscrire un résultat fiable et compréhensif afin de pouvoir tirer parti au mieux de ces enseignements.
Pour bien comprendre le projet d'étude, son processus, ses objectifs et actualité, nous vous invitons à consulter l'onglet dédié ici.
Si vous voyez d'autres forces et faiblesses, n'hésitez pas à les partager en commentaire.
Articles à consulter:
(1) Les vernis analysés en laboratoire, blog, Mai 2015
(2) Etude comparative UFC Que choisir, blog, Juillet 2016
(3) Perturbateurs endocriniens, pour lever la manufacture du doute, L'observatoire des cosmétiques, Mars 2017
(4) Certifié sans perturbateur endocrinien, L'observatoire des Cosmétiques, février 2016
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